Promouvoir le genre et l’inclusion des marginalisés dans les politiques climatiques en Afrique centrale

Un atelier régional s’est tenu du 13 au 15 février au Cameroun, dans le cadre du lancement en Afrique centrale du projet intitulé Un Regard Panafricain et Transdisciplinaire sur les Marginalisés: Faire face aux Risques liés aux Evénements Extrêmes, dont l’acronyme en anglais est (PALM-TREEs). Organisé par le Réseau des femmes africaines pour le développement durable (REFADD) en partenariat avec l’Université de Yaoundé 1 (UY1), l’événement visait à discuter des extrêmes climatiques, à impliquer les parties prenantes et les institutions clés de la région du bassin du Congo, en particulier le Cameroun et la RDC, et à promouvoir des solutions durables tout en intégrant une perspective de genre dans les politiques régionales. L’atelier a réuni une trentaine de participants, outre l’équipe du projet, des chercheurs, des experts, des décideurs et des représentants de la société civile d’Afrique centrale.

Les objectifs spécifiques de l’atelier étaient de discuter des lignes directrices du projet PALM-TREEs, de développer une compréhension nuancée des impacts différentiels des extrêmes climatiques en fonction du genre et d’autres identités sociales, de caractériser les extrêmes climatiques sur la base des expériences locales, de promouvoir une approche transdisciplinaire et co-approche de développement, créer des réseaux d’échange de connaissances et développer des stratégies pour influencer les politiques et les pratiques concernant les risques climatiques.

Au cours de l’atelier, les participants, animés par un sentiment d’espoir et une détermination renforcée à relever les défis climatiques de la région et à promouvoir des solutions durables, ont formulé des recommandations clés pour renforcer la résilience au changement climatique dans la région. Premièrement, ils ont souligné l’importance de prendre en compte les dimensions de genre dans les politiques et stratégies régionales liées au climat. Cela implique d’intégrer une perspective de genre dans la planification, la mise en œuvre et l’évaluation des actions climatiques afin de garantir une participation équitable des femmes et des hommes et de répondre aux besoins spécifiques de chaque groupe.

Outre l’intégration du genre, les participants ont recommandé d’initier des processus de communication et de sensibilisation pour informer le grand public sur les actions climatiques en cours dans la région. La sensibilisation du public et des décideurs politiques est cruciale pour favoriser l’engagement et le soutien aux mesures d’atténuation du changement climatique, en soulignant les avantages sociaux, économiques et environnementaux de ces actions.

Un autre point important soulevé lors de l’atelier a été la collaboration avec des universitaires spécialisés dans la sensibilité au genre. Les participants ont souligné l’importance de la collaboration entre les universitaires et les acteurs de la société civile pour renforcer les connaissances et la recherche sur les questions de genre et de changement climatique. En intégrant des perspectives universitaires spécialisées sur la sensibilité au genre, il sera possible d’élaborer des politiques et des programmes plus efficaces, fondés sur des preuves solides et répondant aux besoins réels des communautés.

Enfin, les participants ont souligné l’importance d’établir des mécanismes de collecte et de partage d’informations sur les actions climatiques en cours et d’impliquer les partenaires de la société civile dans les évaluations. Cela permettra de mieux évaluer l’efficacité des mesures mises en œuvre et d’identifier les opportunités d’amélioration. En outre, la participation de la société civile garantira une prise de décision inclusive et une meilleure appropriation des actions climatiques par les communautés.

En somme, cet atelier régional a souligné l’importance de l’intégration du genre dans les politiques climatiques nationales et régionales, la sensibilisation du public, la collaboration avec des universitaires spécialisés et la participation de la société civile pour renforcer la résilience au changement climatique en Afrique centrale. Ces recommandations constituent une base solide pour promouvoir des solutions durables, équitables et inclusives pour relever les défis climatiques actuels et futurs dans la région.